On trouve, dans toutes les cultures, à toutes les époques, des bijoux à haute valeur ajoutée. Mais peut-être que ce sont de « hautes valeurs » qui ont poussé les hommes à les honorer par des objets faits en matières précieuses, beaux et faciles à garder avec soi puisqu’on peut les porter sur soi ! En la matière, difficile de dire qui a fait l’œuf et qui a fait la poule !
Deux grandes catégories de bijoux à « haute valeur ajoutée »
Bien que, par nature, tout bijou ait de la valeur et donne de la valeur (une rivière de diamants au cou d’une dame la situe tout de suite dans les classes « hautes » de la société), que peut –on appeler des bijoux à « haute valeur ajoutée ». On peut en distinguer deux grandes catégories. On a ceux qui marquent d’une pierre blanche des tournants fondateurs dans une vie personnelle comme les mariages, les naissances et les transmissions familiales. Et on a ceux que la société offre à tel ou tel de ses membres pour honorer certains de ses faits, son courage, ses succès (comme les croix du combattant et autres médailles militaires, les médailles du travail, etc.).
Les chevalières à « sceau »
Cela dit, certaines bagues, ou plutôt certaines chevalières ont eu des fonctions « hybrides ». Marquant le tournant personnel majeur que peut être l’accès au pouvoir, les chevalières à sceau ont aussi été une marque de reconnaissance publique puisque son possesseur pouvait, en l’apposant sur un document, garantir sa source « officielle » (celle de l’empereur, celle du pharaon, celle du roi, celle du seigneur…). D’ailleurs, ces bijoux socialement distinctifs, sont souvent transmis de père en fils au moment où le premier cède sa place en matière de pouvoir.
Les médailles de baptême
Les médailles de baptême (civil comme religieux), elles aussi sont « hybrides » ! Marquant cet évènement personnel majeur dans une vie qu’est sa propre naissance, ces médailles le doublent par une reconnaissance collective de la place du baptisé dans sa communauté (de croyants ou de citoyens) ! Une place acquise à vie au cours d’une cérémonie publique, que la médaille offerte par ses parrain et marraine concrétisera pour lui. D’où l’importance d’en bien choisir le motif moulé sur sa face extérieure (la date de baptême ou de naissance du baptisé étant gravée sur sa face intérieure). Aucune « obligation » n’encadre le choix du motif qui peut être religieux ou non, ou « hybride » lui aussi, comme celui d’une médaille ange et colombe !